Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Reçue à Grenoble, le 09 mars 1573.
2Monsieur, j’ay receu la lettre qu’il vous a pleu m’escrire, ensemble
3continuerey aussy à vous remercier. Je ne vous scarés mander aulcune
5chose de nouveau monsieur, sy ce n’est qu’on m’a escript d’Ambrun que
6le consul de Fressinières que monsieur de St André faisoyt detenir pour
7les deniers deubz à sa maiesté a esté sourty de mes prisons de nuict, qui
8sont fortes aultant qu’il y en ayt point en ce païs du Daulphiné et
9ung aultre larron qui estoyt avec luy ; et non contant de ce, ilz sont
10escript monsieur le vibaly d’Ambrun, en ung vilage nommé Chancela
12povez juger par la monsieur de l’ordre qu’il y a à Ambrun. Vous verrés
14aussy par la lettre cy joincte dudit vibaly, les doubtes qu’il a pour le faict
15de leurs gardes et les aprehensions qu’ilz praignent, de manière monsieur
16que je treuverois bon de leur mander quelcun pour les commander. Car
17je cognois se peuple sy adonné à leurs proffictz particulliers qu’ilz ne
18font aulcung compte de se garder, sinon quant l’on les presse ou qu’ilz
19ont peur. Je n’entens jà monsieur qu’ilz ayent ^ [^ besoing de] gens de guerre car
20ilz sont assés suffizant pour se garder, pourveu qu’ilz ayent ung chef
21qy’ay l’ueil ouvert sur la ville et qu’il soyt respecté d’eux. Et
22n’ayant pour cest heure aultre chose digne de vous, je ne vous enuierey
23plus longuement par ceste letre, sy ce n’est pour me recommander
24humblement à votre bonne grace et prie Dieu,
25monsieur, qu’il vous doint en parfaicte sancté, longue et heureuse vie. De Baiard,
26le IXe mars 1573.
27Votre très humble allié et serviteur
28G. Davanson A. d’Ambrun.